Réveils nocturnes bébé : comment aider votre enfant à faire ses nuits ? | Mumazing.app | Mumazing.app

Marre des réveils nocturnes ? Voici comment aider votre enfant à retrouver des nuits paisibles !

Marre des réveils nocturnes ? Voici comment aider votre enfant à retrouver des nuits paisibles !

Valérie CARLIER

Valérie CARLIER

Consultante sommeil | Masseuse | Dunstan Baby Language

Publié le samedi 10 mai 2025

Marre des réveils nocturnes ? Voici comment aider votre enfant à retrouver des nuits paisibles !

Le sommeil est un pilier fondamental du développement et du bien-être de votre enfant. Pourtant, de nombreux parents se trouvent confrontés à des nuits agitées et des réveils fréquents. Explorons en détail les besoins de sommeil de votre enfant, pour comprendre les causes des réveils nocturnes et vous offrir des solutions pratiques pour retrouver des nuits sereines.

1. Comprendre les besoins physiologiques de sommeil

Avant de pouvoir résoudre les problèmes de sommeil, il est crucial de comprendre en profondeur les besoins de votre enfant.

Besoins en heures de sommeil selon l’âge

●      Nouveau-né (0-2 mois) : 14-18 heures sur 24h00 avec un nombre variable de siestes. Tout dépendra de leur durée

●      Nouveau-né (3-5 mois) : 12-16 heures sur 24h00 avec  3-6 siestes selon leur durée

●      Nourrisson (6-9 mois) : 14-15 heures sur 24h00 avec  2-3 siestes

●      Bébé (9 mois-11 mois) : 13-14 heures sur 24h00 avec  2 siestes

●      Bambin (12 mois-17 mois) : 13-14 heures sur 24h00 avec  2-1 siestes

●      Bambin (18 mois-24 mois) : 13 heures sur 24h00 avec 1 sieste

●      Enfant d’âge préscolaire (2 ans) : 13 heures sur 24h00  avec 1 sieste

●      Enfant d’âge préscolaire 3 ans) : 12 heures sur 24h00  avec 1 sieste

●      Enfant d’âge scolaire (4-6 ans) : 10h30-11h30 avec un temps calme

Il est important de noter que ces chiffres sont des moyennes et que chaque enfant est unique. Certains peuvent avoir besoin de plus ou moins de sommeil.

Les fenêtres d’éveil

Les “fenêtres d’éveil” sont les périodes durant lesquelles un enfant peut rester éveillé sans devenir sur-stimulé. Respecter ces fenêtres est crucial pour éviter les difficultés d’endormissement et les réveils nocturnes.

●      Nouveau-né : 45-60 minutes

●      3-4 mois : 1h30-2h

●      5-6 mois : 2h-3h

●      9-12 mois : 2h30-04H00

●      12-18  mois : 3h-4h

●      18-24 mois : 4h-5h30

●      2 ans et plus : 5h-6h

2. Identifier les causes des réveils nocturnes

L’insomnie comportementale

C’est la cause la plus fréquente des réveils nocturnes. Elle se caractérise par une dépendance à un soutien d’endormissement (être bercé, allaité, etc.). L’enfant associe alors certaines conditions ou actions à l’endormissement et ne peut s’endormir sans elles.

Exemple : Lucas, 8 mois, a besoin que sa maman le berce pour s’endormir. Il se réveille toutes les 2-3 heures la nuit, incapable de se rendormir seul. Quand il se réveille entre deux cycles de sommeil (ce qui est normal), il ne sait pas comment se rendormir sans le bercement.

Faim nocturne

Les jeunes bébés ont besoin de manger la nuit, mais à partir d’un certain âge, ces réveils peuvent devenir une habitude plutôt qu’une nécessité.

Exemple : Zoé, 7 mois, se réveille encore 2 fois par nuit pour téter. Ses parents remarquent qu’elle ne boit que quelques gorgées avant de se rendormir. Il est possible que Zoé utilise ces tétées comme un moyen de se rendormir plutôt que par réelle faim.

Problèmes médicaux

Certains problèmes de santé peuvent perturber significativement le sommeil :

●      Reflux gastro-œsophagien : peut causer de l’inconfort et des réveils fréquents

●      Allergies : peuvent provoquer une congestion nasale ou des démangeaisons perturbant le sommeil

●      Apnée du sommeil : provoque des micro-réveils fréquents

●      Otites : peuvent causer des douleurs intenses, surtout en position allongée

Si vous suspectez un problème médical, consultez rapidement votre pédiatre.

3. Solutions détaillées pour des nuits paisibles

Vérifier si le rythme est adapté à l’âge

Assurez-vous que votre enfant dort suffisamment et respecte ses fenêtres d’éveil. Un enfant sur-stimulé ou pas assez fatigué aura du mal à s’endormir et à rester endormi.

Exemple : Sofia, 2 ans, fait encore deux siestes par jour et a du mal à s’endormir le soir. Ses parents décident de passer à une seule sieste plus longue en début d’après-midi :

●      7h00 : Réveil

●      12h30 : Sieste (2h)

●      14h30 : Réveil de sieste

●      19h00 : Début du rituel du coucher

●      19h30 : Dodo

Après quelques jours d’adaptation, Sofia s’endort plus facilement le soir et fait des nuits plus longues.

Optimiser l’environnement de sommeil

Un environnement propice au sommeil est essentiel. Voici les points à vérifier :

●      Température : idéalement entre 18 et 20°C. Un enfant qui a trop chaud ou trop froid se réveillera plus facilement.

●      Obscurité : utilisez des rideaux occultants pour créer un environnement sombre, propice à la production de mélatonine.

●      Bruit : un bruit blanc peut aider à masquer les sons perturbateurs. Vous pouvez utiliser un ventilateur ou une application de bruit blanc.

●      Confort : choisissez un matelas ferme pour les bébés, plus souple pour les enfants plus grands. Les draps doivent être doux et respirants.

Exemple : Les parents de Théo, 18 mois, remarquent qu’il se réveille souvent en sueur. Ils décident de baisser la température de sa chambre de 22°C à 19°C et de le coucher en body plutôt qu’en pyjama. Les nuits de Théo s’améliorent considérablement.

Établir un rituel du coucher en trois temps (30 minutes)

Un rituel du coucher cohérent aide l’enfant à se préparer au sommeil. Divisez-le en trois temps :

  1. Repas

         biberon ou tétées au calme mais en pleine lumière

  1. Hygiène

○      Brossage des dents

○      Change

○      pyjama

○      turbulette

      3. Affection

Moment calme : lecture d’histoire, berceuse, câlins bisous

○      Évitez les activités stimulantes comme les jeux actifs ou les écrans

Exemples selon l’âge :

●      Bébé 6 mois :

1.     Biberon dans une pièce calme mais en pleine lumière

2.     change, pyjama turbulette dans la chambre tamisée

3.     Berceuse et câlin dans l obscurité

●      Enfant 3 ans :

1.     Petit verre de lait si l‘enfant est habitué à boire du lait

2.     Brossage des dents, pipi

3.     Lecture d’une histoire courte, câlins bisous et mot doux

Favoriser l’autonomie d’endormissement

L’objectif est d’aider votre enfant à s’endormir seul, sans dépendre d’une aide extérieure. Voici quelques méthodes douces :

  1. Réduire la dépendance au soutien :

○      Réduisez progressivement votre implication dans l’endormissement

○      Exemple : si vous bercez votre bébé, commencez par le bercer moins longtemps, puis asseyez-vous à côté du lit en lui tenant la main, puis juste en étant présent dans la pièce

  1. Accompagner l’enfant jusqu’à endormissement le temps de lâcher prise :

○      Restez près du lit, sans interagir avec votre enfant

○      Puis peu à peu  éloignez-vous de lui

  1. Introduire un objet transitionnel :

○      Proposez un doudou ou une peluche spéciale pour le réconfort

○      Imprégnez-le de votre odeur pour un effet rassurant

Exemple : Léa, 10 mois, a l’habitude de s’endormir au sein. Ses parents décident d’utiliser la méthode du fade-out :

●      Jours 1-3 : La maman allaite Léa mais la détache du sein avant qu’elle ne s’endorme complètement

●      Jours 4-6 : La maman allaite Léa, puis la berce pour l’endormir

●      Jours 7-9 : La maman allaite Léa, puis la pose dans son lit et lui caresse le dos

●      Jours 10-12 : La maman allaite Léa, puis la pose dans son lit et reste assise à côté sans la toucher

●      Jours 13+ : La maman allaite Léa, la pose dans son lit, lui dit bonne nuit et sort de la chambre

Gérer les réveils nocturnes

Si votre enfant se réveille la nuit, il est important d’adopter une approche bienveillante et rassurante. Voici quelques points essentiels à garder à l’esprit :

  1. Ne laissez jamais votre bébé pleurer seul

Il est crucial de ne jamais laisser votre bébé pleurer seul, sans réconfort. Voici pourquoi :

●      Développement émotionnel : Répondre aux pleurs de votre bébé renforce son sentiment de sécurité et de confiance. Cela contribue à un attachement sain et au développement émotionnel positif.

●      Stress physiologique : Les pleurs prolongés peuvent augmenter le niveau de cortisol (hormone du stress) chez le bébé, ce qui peut avoir des effets négatifs sur son développement cérébral à long terme.

●      Communication : Les pleurs sont le principal moyen de communication du bébé. Ignorer ses pleurs peut lui faire croire que ses besoins ne sont pas importants ou entendus.

●      Confiance : Répondre de manière cohérente aux pleurs de votre bébé l’aide à développer la confiance que ses besoins seront satisfaits, ce qui peut paradoxalement le rendre plus indépendant à long terme.

 

  1. Identifiez le type de réveil :

○      Réveil repas : l’enfant mange activement et en quantité significative

○      Réveil doudou : l’enfant tète plus pour le réconfort que par faim

 

  1. Pour les réveils doudou :

○      Offrez d’autres moyens de réconfort (bercement doux, chuchotements apaisants, câlins)

○      Proposez de l’eau plutôt que du lait si vous pensez que la faim n’est pas la cause du réveil

○      Réduisez progressivement le temps passé à réconforter, tout en restant présent et rassurant

 

  1. Soyez cohérent et patient :

○      Adoptez une approche constante nuit après nuit

○      Restez calme et rassurant, même si vous êtes fatigué

○      Rappelez-vous que les progrès peuvent être graduels

Exemple : Tom, 5 mois, se réveille toutes les 3 heures pour téter. Ses parents réalisent qu’il ne boit que quelques gorgées avant de se rendormir. Ils décident :

●      De maintenir le repas de 23h

●      Pour les réveils entre 23h et 5h, d’essayer de le rendormir autrement :

○      Ils vont immédiatement auprès de Tom quand il se réveille

○      Ils le rassurent par des caresses douces et des mots apaisants

○      Si Tom semble avoir besoin de plus de réconfort, ils le prennent dans leurs bras et le bercent doucement

○      Ils restent auprès de lui jusqu’à ce qu’il se rendorme, réduisant progressivement leur intervention au fil des nuits

●      De reprendre l’alimentation normale à partir de 5h

En adoptant cette approche, les parents de Tom répondent à ses besoins de réconfort tout en l’aidant doucement à apprendre à se rendormir seul, sans jamais le laisser pleurer seul.

Consulter un médecin si suspicion de problème médical

N’hésitez pas à consulter si les difficultés persistent malgré l’application de ces conseils. Un pédiatre pourra exclure tout problème médical et vous offrir des conseils personnalisés.

Conclusion

Retrouver des nuits paisibles demande de la patience, de la constance et de l’adaptation. Chaque enfant est unique, alors n’hésitez pas à ajuster ces conseils à votre situation. Rappelez-vous que les progrès peuvent être graduels et que des régressions temporaires sont normales, surtout lors des périodes de développement intense ou de changements dans la vie de l’enfant.

L’essentiel est de rester à l’écoute des besoins de votre enfant tout en l’aidant progressivement à développer de bonnes habitudes de sommeil. Avec de la constance , de la patience , de la bienveillance  et de l’amour, vous et votre enfant finirez par trouver votre rythme

Ne laissez plus les nuits agitées perturber votre quotidien familial. Avec les bonnes stratégies et un peu de persévérance, des nuits paisibles sont à portée de main. Faites le premier pas vers un meilleur sommeil pour toute la famille aujourd’hui !

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